Âmes sensibles s’abstenir.
Résumé :
Ma mère m’a dit un jour :
« Ne te fie pas aux apparences, les véritables monstres n’en portent pas l’habit. »
Prendre en compte cet avertissement m’aurait évité bien des misères.
À dix-neuf ans, la vie me laisse dans la bouche un goût amer que même le chocolat ne parvient pas à adoucir. Lorsqu’un article de journal me tombe littéralement dessus, dois-je y voir un signe de ce foutu destin ?
Une éclaircie à l’horizon ?
Ou simplement la promesse d’autres monstres ?
Maritza –
Quel plaisir à dévorer cette histoire. La couverture attire l’oeil, intrigue peut-être un peu et nous plonge dans un endroit étrange et fascinant.
Déjà ouaou. Cet ouvrage fut rassasiant ! Y a tous les ingrédients qu’il faut pour être propulsé dans un univers fantastique qui nous retourne parfois les tripes, et qui interroge.
Nous faisons la connaissance de Lina, dont l’existence n’est pas joyeuse et qui fuit les violences. À la rue, elle apprend à survivre même s’il lui manque de l’argent. Tiens une petite annonce ? Sans le savoir, Lina fonce dans un piège.
Enfermée avec Meng, cette petite Khmère de douze ans restant impassible et les autres, elle devra servir de cobaye ou de repas aux vampires. Vous avez dit vampires ? Ah voui, et tenez-vous bien, car l’histoire réserve des surprises et ce, jusqu’à la fin ! Magistrale et bien menée, par ailleurs.
Certaines expériences ne reviennent pas, à se demander où elles sont passées ?
Entre les mains de Michaël ce n’est pas la joie, plus qu’entre celles de Docteur Brainchips à moins que ce soit l’inverse ? Entre l’infirmier et le fou, y en a pas un mieux que l’autre. Comprendra qui lira. Boule à Z, balafré, nosferatu… Lina, réussira-t-elle à leur échapper ? Ne pensez pas que l’on restera sagement dans la « clinique », le Cambodge nous ouvre les bras.
Dans cet ouvrage en 4 parties, j’ai ressenti beaucoup d’émotions. C’était juste, pas exagéré et très fluide. Le temps est passé très vite, les chapitres s’enchaînent bien et à part les reproches sur certaines construction similaires, c’est une lecture ultra-agréable.
Côté univers, on a quelques éléments au fil de la lecture, même si côté vampire il faudra attendre Emeric pour que ce soit développé. C’est intrigant, souvent dérangeant et le livre brasse des thèmes sombres avec un point d’orgue posé au niveau psychologie, inconscient et puce neuronale sans vous spoiler.
Attention, l’ouvrage contient un avertissement : « certains scènes peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes. Il y est notamment question de violences physiques et morales sur les enfants et les femmes. » Et j’ai trouvé ça bien et nécessaire car oui, c’est dur. Ce n’est pas tout beau tout rose bonbon…
Côté histoire, sans trop vous en révéler, on suit les aventures de Lina, sa petite protégée Meng qui veut retrouver sa sœur au Cambodge, et on jette un regard sur Emeric, qui fera sûrement pâlir certains et certaines. Les descriptions sont un régal, encore plus quand il s’agit de suceurs de sangs… Pas de temps mort, un rythme bien maîtrisé jusqu’au final, grandiose. Est-ce que vous vous attendez à cette fin ? Je ne pense pas.
Côté personnage, je me suis attachée évidemment à Lina, parce qu’elle en subit beaucoup, qu’elle se relève malgré les cauchemars incessants, qu’elle puise au fond d’elle la force de survivre (à moins qu’il faille résister ?). Meng, l’histoire avec sa sœur aussi, je me suis dit pourquoi pas. Les passages avec Emeric sont délicieux et offrent souvent un bol d’air.
J’ai bien aimé, la plume, l’histoire, l’univers avec les thèmes qui sont brassés, les personnages profonds et très intéressants. L’incisif des dialogues et l’humour qui peut ressortir de certaines pensées de Lina sont un régal.
J’ai moins aimé, les constructions similaires avec ce « je » successif et répété et parfois le trop plein de « ça ».
Un dernier mot ? « Tant que les expériences sur un individu fonctionnent, nous n’avons pas besoin d’un autre. Un seul cobaye à la fois. »
À lire !
Anne Anjard –
👉 À tout juste 19 ans, Lina vit dans la rue depuis 3 ans déjà, depuis qu’elle a fugué pour échapper à la maltraitance. Même si elle l’a « choisie », la vie de SDF n’est pas plus sereine : la journée Lina doit voler pour se nourrir, la nuit elle doit se faire discrète pour ne pas attirer de vampire, et elle fuit en permanence la proximité des hommes.
Lina tombe par hasard sur une annonce dans un journal : on recherche des volontaires pour effectuer des tests cliniques, contre rétribution. Lina y voit une chance de tourner le dos à sa misérable vie.
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⚠ « Âmes sensibles s’abstenir ». C’est une lecture (très) difficile par rapport aux thèmes abordés : maltraitance, alcoolisme, viol, tourisme sexuel, violence psychologique.
✍ Elodie Morgen Auteur dresse dans ce roman fantastique le tableau d’une humanité pervertie d’horreurs insoutenables, face à laquelle le vampirisme semble être une échappatoire, du moins un moindre mal. La violence de certaines scènes m’a fait grimacer – et l’hémoglobine versée se compte probablement en hectolitres –, mais les atrocités décrites nécessitent la cruauté des mots pour ne surtout pas être édulcorées.
☯ La psychologie des personnages évolue et s’affine au fil du roman. Si le Dr Brainchips est incontestablement détestable et Meng parfaitement adorable, les autres protagonistes tanguent entre le bien et le mal, et c’est là toute la subtilité de la plume de l’auteur : « le mal n’est pas toujours là où on l’attend ».
👏 Mention spéciale pour la fin et pour l’épilogue : je n’ai vu venir ni l’un ni l’autre !
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😉 Clin d’œil vampires : j’ai retrouvé dans certains passages de ce roman l’ambiance ambigüe et ambivalente du film « Entretien avec un vampire », que j’avais adoré.
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🐼
Sandrine Goret –
Monstrueusement humain n’est pas le premier roman d’Elodie Morgen dans ma bibliothèque et celui-ci est un concentré de monstruosité. Elle y aborde différents thèmes comme les essais cliniques, les cobayes humains, la vie dans la rue, les maisons closes, les viols. Tous ces thèmes que nous entendons parler… mais dans son roman ils prennent une autre dimension. Ici c’est Lina notre héroïne ou pas 😌, qui nous raconte son histoire. Elle n’a pas eu une existence facile confrontée à la violence dès son plus jeune âge, elle pense change de vie en rencontrant le « savant fou ». il n’y a pas de romance dans cette histoire, juste une jeune fille perdue qui fera tout pour vivre et sauver sa petite protégée.
De la France au Cambodge, l’auteur nous fait voyager mais pas de façon rêve. Elle nous montre la face sombre de la société. La violence des humaines et des non humains.
Ah j’ai oublié de vous parler des suceurs de sang lol, oubliez Edward et bonjour Dracula.
La plume est admirablement bien détaillée, certaines scènes peuvent être insoutenable et tellement réelles. Elle nous mélange du Robin Cook avec des faits réels et le tout fonctionne. La lecture donne des haut le cœur mais aussi de l’espoir . Sauf que quand on connaît la pate de l’auteur rien n’est jamais acquis. Et la fin de celui-ci n’échappe pas à la règle.
Même si la fin était prévisible, le chemin est tourmenter pour Lina, sombre et violent.
Coralie Martin –
Un roman noir qui change mes habitudes. J’ai beaucouo apprécié suivre l’histoire de Lina avec qui l’auteure se montre impitoyable, la faisant croiser des monstres à tous les coins de rues. On s’attache à cette âme tourmentée et on est happé du début à la fin par ses aventures. Certaines âmes sensibles peuvent trouver des scènes dérangeante, mais je n’ai pas été troublée. Les passages violents sont en accord avec l’histoire du roman. Amateurs d’hémoglobine, ce livre est pour vous !
Alexis BRETON (client confirmé) –
Jeune adulte de 19 ans, Lina survit difficilement dans la rue depuis qu’elle s’est soustraite aux coups alcoolisés infligés par son père. Désireuse de ne plus subir la fatalité, elle s’inscrit à une expérience scientifique rémunérée. Elle regrettera vite son choix et son existence déjà peu enviable va devenir un véritable calvaire.
L’autrice nous livre une histoire terrifiante, d’autant plus que les thèmes abordés s’inspirent de la triste réalité de notre monde… Bien que sa plume soit comme d’habitude fluide, elle se révèle ici plus crue et brutale. Les tourments vécus par la protagoniste, notamment psychologiques, ont captivé mon attention jusqu’à la fin, fin à laquelle je m’étais toutefois attendu, contrairement à l’épilogue, surprenant.
La présence de vampires m’a paru presque superflue dans la mesure où l’être humain se suffit à lui-même quand il s’agit d’être un monstre. Enfin, malgré la quantité de sang déversé, je n’ai pas été heurté par les violences physiques décrites, celles mentales pouvant s’avérer bien pires. Alors, âmes sensibles, ne vous abstenez pas !
Jessica Motron –
Je suis un peu mitigée par ce roman. Autant j’ai été ravie par la plume de l’autrice que je trouve très fluide et très agréable à lire. On s’attache rapidement à l’héroïne, pour laquelle dire qu’il arrive des bricoles est un euphémisme. Nous voyageons à travers des contrées magnifiques et decouvrons une culture diamétralement opposées à la nôtre.
En revanche, les scènes de violences ne m’ont pas plu (mais je savais à quoi m’en tenir en me lançant dans ce roman^^).Les sujets abordés sont d’une cruelle réalité… Un peu trop difficile pour ma sensibilité. Heureusement, contrairement à Lina, un carré de chocolat m’a remonté le moral^^
Je pense néanmoins que cet ouvrage est parfait pour les lecteurs et lectrices qui ont un cœur plus accroché que le mien lol.
En bref, une agréable découverte malgré tout, que je recommande aux amateurs du genre 😁
Nico (client confirmé) –
Un livre bien sombre avec une héroïne, qui a eu une vie difficile, mais qui a su faire passée sa vie après celle de sa protégée. On commence à lire le livre et on est pris dans l’histoire et on le finit, sans même sans rendre compte tant on s’attache à Lina et Meng.
Julie Madonini –
Vous avez détesté twilight? Vous allez adorer ce roman. ^^
Une histoire cynique et violente mais envoutante… L’autrice n’y va pas par quatre chemins en dépeignant le pire de la monstruosité humaine. « Ne te fie pas aux apparences, les véritables monstres n’en portent pas l’habit. » résume bien le message qu’il véhicule.
Le prologue m’a plu immédiatement… Puis les premiers chapitres ont fait un « flop ». Je n’ai pas du tout aimé. Je n’ai pas retrouvé le style qui m’avait tant plu dans la nouvelle « Pour l’amour d’une reine ».
Au bout de quelques chapitres, mon impression évoluait positivement. J’ai mis plusieurs jours à atteindre 44%. Puis ce palier passé, j’ai tout fini en une journée.
Après l’avoir lue en entier, je pense que ce détachement que nous avons au début avec l’héroïne est volontaire… Lina est déconnectée d’elle-même pour survivre donc comment le lecteur pourrait expérimenter ce qu’elle ne vit pas ?
On la suit jusqu’au point de rupture, où l’horreur de sa vie atteint un tel paroxysme que cette dissociation n’est plus possible. Le lecteur se trouve alors embarqué avec elle… et peut-être le regrette-t-il. Je voulais des sensations, j’ai été servie ^^
La fin est à la fois comme je les aime et comme je les déteste. Je ne peux pas en dire plus sans détruire toute l’intrigue. Mais à mon sens, le dénouement est une véritable réussite.
En résumé une lecture que j’ai failli abandonner et qui se finit en coup de cœur ! Moi, je dis bravo !